De la poudrière royale de Vauban...
à l' Etat-major des Indes Britanniques,puis celui du Portugal,
de Daniel Halévy, Siegfried Sassoon ...et José Rodriques dos Santos,
La manoir de La Peylouse vous délivre bien des secrets !
Il y a des lieux qui attirent l’histoire et enchaînent les rendez-vous que cette dernière impose au temps qui court. La Peylouse est une rencontre de cette nature. Depuis la nuit des temps, elle est le bloc avancé et défensif d’une citadelle fortifiée qui a figé les frontières, différencié les cultures. Elle est aussi l'adresse qui a su rassembler les hommes et l'Europe.
Sous un abord champêtre doux et tendre, La Peylouse n’est pas restée toujours réellement alanguie: cette adresse a vécu quelques temps forts depuis 1669, date de sa première renaissance française !
En découvrant son parc-jardin pour la première fois, l’observateur remarque que son vert périmètre est inhabituel: mais où sommes-nous ?
Chez Louis XIV et Vauban, pardi !
Ne cherchez plus, vous êtes dans le principal bastion de la citadelle Royale, aménagée par Vauban pour protéger la France des envahisseurs venus du Nord ou d'ailleurs. des alignements de platanes monumentaux et pluri-centenaires, des douves à angle droit ou obtus vous rappellent cette noble origine à leurs bons souvenirs. L'architecture et le langage du Jardin s'inscrivent alors subitement dans l'évidence !
Cet ancien bastion, en bordure de cette Lys frontalière entre Artois et Flandres faisait partie du système de protection du Royaume de France, le Pré Carré imaginé et construit par le Général Vauban. Un enchaînement de villages fortifiés devait garantir la non invasion des ennemis du Nord.
Il est vrai que le village de Saint-Venant a même eu l’audace de redevenir espagnol durant le règne de roi Soleil.
Tantôt danois, bourguignon, flamand, espagnol, allemand, anglais, ce bourg ne redeviendra durablement français qu’un 1713. La propriété actuelle de La Peylouse correspond à la superficie d'un bastion (soit une pointe) de la citadelle en forme d’étoile, si caractéristique des fortifications militaires signées Vauban.
Cette pointe était la plus importante de la garnison, faisant face à l’ennemi d’en face, les pieds dans l’eau, prête à inonder son monde par ruse !
L’endroit correspondait à l’ancienne porte Nord et englobait la poudrière (par ailleurs toujours préservée au sein de la propriété actuelle).
Il va méticuleusement remplacer les grandes murailles de briques par des surprenantes murailles de verdure. Les arbres nouveaux, devenus séculaires depuis, sont espacés entre 1 ou 2 mètres les uns des autres : dans d’environnement et la mémoire actuelle des monuments et bâtisses de Vauban, ce jardin est peut-être devenu une pièce de collection !
Car son état de préservation procède de l’authentique miracle…
Mais revenons à cette seconde renaissance : les meilleurs artisans flamands et français se passent le mot: l’Art Nouveau, promesse d’harmonie et d’union ente l’homme et la nature se construit aussi dans un jardin. Le parc va adopter donc à cette époque toutes les essences et références des Amériques et d’Asie.
L’époque est belle, car c’est justement la Belle Epoque…
puis Ecole de guerre de l'Etat-major Général des forces britanniques en France (1916/1917) avant de devenir...
Etat-major de la courageuse armée du Portugal (1917/1918) !
Le bruit des canons résonnent pourtant en Europe dés 1914.
Situé à 12 kilomètres au sud du front de guerre, Saint Venant devient vite un centre de logistique bien stratégique pour les alliés de La France. Cette région est en effet rattachée au commandement militaire de la seconde armée britannique dirigée par le Maréchal Haig !
Nouvelle affectation de la propriété : après une mise à disposition très rapide aux autorités alliées de l'Entente cordiale, la voici directement promue dés ce début d'année 1915, Etat-major de l'héroïque Grande Armée des Indes (100.000 hommes, 100 officiers et 5 généraux) puis Académie militaire dédiée à la formation des nouvelles technologies et stratégies (1916/1917)... sous l’écoute attentive et décalée d’un nouveau maître adopté par le lieu : Daniel Halévy, l’influent directeur littéraire des Editions Grasset, ami de Proust, Séguy, Degas et Dreyfus et futur découvreur de Mauriac, Montherlant, Malraux, Cocteau, Maurois…
Les soldats indiens garderont un souvenir ému durant ce séjour à l'arrière du front. Il faut dire que la dureté des batailles ( Aubers Neuve Chapelle, Festubert, Givenchy et Ypres) ne les auront jamais épargnés.
Le général Tamagnini de Abreu est le respecté chef de cette armée de 55.000 hommes !
Ce destin d'Etat-major apporte en fait à la Peylouse et son grand village une certaine animation cordiale. Grands militaires, hommes d'Etat et ministres, journalistes internationaux et célébrités de l'époque se rencontrent ici souvent, à l'abri des lignes ennemis et en toute sécurité, dans la convivialité des plus apaisées. Le quotidien du Manoir n'est pas bien éloigné des ambiances feutrées et luxueuses qui habitent les grandes ambassades en temps de paix. La vie est presque Belle à La Peylouse ! Les anglais vont même oser organiser des chasses à cours dans la grande foret de Nieppe, voisine.
Les indiens et les portugais ne comprennent pas toujours le bien fondé de cette guerre. Ils rêvent tous de cette sérénité saint-venantaise bien aux antipodes des lâchetés du front dés lors qu'ils ont gouté à la chose...
Le corps expéditionnaire Portugais va connaître également sa bataille , celle que l'on nomme Bataille de la Lys ou encore 4ième Bataille d'Ypres ! Il va ainsi gagner ainsi définitivement ses galons...
Durant cette première bataille de la lys et cette dernière bataille d'Ypres, le plus célèbre des capitaines britanniques, le poète Siegfried Sassoon viendra préter main forte avec son bataillon d'élite des Royal Welsh fusilliers, créé en 1689.
Six ouvrages rapportent cette vie quotidienne de cette époque à Saint Venant et à La Peylouse :
- le roman historique « A Fihla do Capitao » du journaliste et présentateur du Journal TV José Rodrigues Dos Santos.
- les livres de poèmes de Siegried Sassoon : WAR POEMS et Picture Show
- le roman : The City that shone du britannique Vivian De Sola Pinto
- le roman de Cristina Drios : Os Olhos de TIRÉSIAS
Cette épopée est à l’origine de l’installation de la première génération de la communauté portugaise en France. Le Portugal va également récupérer des vaincus, de nouvelles terres en Afrique.
La Peylouse est un étonnant lieu pour comprendre et décoder cette époque.
Cet ancien bastion, en bordure de cette Lys frontalière entre Artois et Flandres faisait partie du système de protection du Royaume de France, le Pré Carré imaginé et construit par le Général Vauban. Un enchaînement de villages fortifiés devait garantir la non invasion des ennemis du Nord.
Il est vrai que le village de Saint-Venant a même eu l’audace de redevenir espagnol durant le règne de roi Soleil.
Tantôt danois, bourguignon, flamand, espagnol, allemand, anglais, ce bourg ne redeviendra durablement français qu’un 1713. La propriété actuelle de La Peylouse correspond à la superficie d'un bastion (soit une pointe) de la citadelle en forme d’étoile, si caractéristique des fortifications militaires signées Vauban.
Cette pointe était la plus importante de la garnison, faisant face à l’ennemi d’en face, les pieds dans l’eau, prête à inonder son monde par ruse !
L’endroit correspondait à l’ancienne porte Nord et englobait la poudrière (par ailleurs toujours préservée au sein de la propriété actuelle).
L’histoire change : dés 1868
L’Etat français décide de démilitariser Saint-Venant et de vendre des terrains des fortifications. En cette seconde partie de 19ème siècle, un nouveau propriétaire apaisé décide de convertir ces terroirs de la poudrière et de la citadelle en lieu de paix : nouvelle plantation, nouvelle bâtisse : rien n’est trop beau pour célébrer l’union de la modernité et la nature.Il va méticuleusement remplacer les grandes murailles de briques par des surprenantes murailles de verdure. Les arbres nouveaux, devenus séculaires depuis, sont espacés entre 1 ou 2 mètres les uns des autres : dans d’environnement et la mémoire actuelle des monuments et bâtisses de Vauban, ce jardin est peut-être devenu une pièce de collection !
Car son état de préservation procède de l’authentique miracle…
Mais revenons à cette seconde renaissance : les meilleurs artisans flamands et français se passent le mot: l’Art Nouveau, promesse d’harmonie et d’union ente l’homme et la nature se construit aussi dans un jardin. Le parc va adopter donc à cette époque toutes les essences et références des Amériques et d’Asie.
L’époque est belle, car c’est justement la Belle Epoque…
Un nouveau destin s'empare de La Peylouse : la voici promue...
Etat-major de l'Armée des Indes Britanniques, mystérieuse et puissante (1915),puis Ecole de guerre de l'Etat-major Général des forces britanniques en France (1916/1917) avant de devenir...
Etat-major de la courageuse armée du Portugal (1917/1918) !
Le bruit des canons résonnent pourtant en Europe dés 1914.
Situé à 12 kilomètres au sud du front de guerre, Saint Venant devient vite un centre de logistique bien stratégique pour les alliés de La France. Cette région est en effet rattachée au commandement militaire de la seconde armée britannique dirigée par le Maréchal Haig !
Nouvelle affectation de la propriété : après une mise à disposition très rapide aux autorités alliées de l'Entente cordiale, la voici directement promue dés ce début d'année 1915, Etat-major de l'héroïque Grande Armée des Indes (100.000 hommes, 100 officiers et 5 généraux) puis Académie militaire dédiée à la formation des nouvelles technologies et stratégies (1916/1917)... sous l’écoute attentive et décalée d’un nouveau maître adopté par le lieu : Daniel Halévy, l’influent directeur littéraire des Editions Grasset, ami de Proust, Séguy, Degas et Dreyfus et futur découvreur de Mauriac, Montherlant, Malraux, Cocteau, Maurois…
Les soldats indiens garderont un souvenir ému durant ce séjour à l'arrière du front. Il faut dire que la dureté des batailles ( Aubers Neuve Chapelle, Festubert, Givenchy et Ypres) ne les auront jamais épargnés.
Parc, jardins et Manoir retrouvent leur apparat d' Etat-major dés le printemps de 1917 en accueillant une nouvelle armée motivée en provenance de la jeune république du Portugal !
Le général Tamagnini de Abreu est le respecté chef de cette armée de 55.000 hommes !
Ce destin d'Etat-major apporte en fait à la Peylouse et son grand village une certaine animation cordiale. Grands militaires, hommes d'Etat et ministres, journalistes internationaux et célébrités de l'époque se rencontrent ici souvent, à l'abri des lignes ennemis et en toute sécurité, dans la convivialité des plus apaisées. Le quotidien du Manoir n'est pas bien éloigné des ambiances feutrées et luxueuses qui habitent les grandes ambassades en temps de paix. La vie est presque Belle à La Peylouse ! Les anglais vont même oser organiser des chasses à cours dans la grande foret de Nieppe, voisine.
Les indiens et les portugais ne comprennent pas toujours le bien fondé de cette guerre. Ils rêvent tous de cette sérénité saint-venantaise bien aux antipodes des lâchetés du front dés lors qu'ils ont gouté à la chose...
Le corps expéditionnaire Portugais va connaître également sa bataille , celle que l'on nomme Bataille de la Lys ou encore 4ième Bataille d'Ypres ! Il va ainsi gagner ainsi définitivement ses galons...
Durant cette première bataille de la lys et cette dernière bataille d'Ypres, le plus célèbre des capitaines britanniques, le poète Siegfried Sassoon viendra préter main forte avec son bataillon d'élite des Royal Welsh fusilliers, créé en 1689.
Six ouvrages rapportent cette vie quotidienne de cette époque à Saint Venant et à La Peylouse :
Six livres d'histoire & d'amour
- le livre de mémoire des années 1914/1918: « L’Europe Brisée » de Daniel Halévy,- le roman historique « A Fihla do Capitao » du journaliste et présentateur du Journal TV José Rodrigues Dos Santos.
- les livres de poèmes de Siegried Sassoon : WAR POEMS et Picture Show
- le roman : The City that shone du britannique Vivian De Sola Pinto
- le roman de Cristina Drios : Os Olhos de TIRÉSIAS
Cette épopée est à l’origine de l’installation de la première génération de la communauté portugaise en France. Le Portugal va également récupérer des vaincus, de nouvelles terres en Afrique.
La Peylouse est un étonnant lieu pour comprendre et décoder cette époque.